Dossier : Le Dossier Medical Partagé
Edito
En interrogeant le moteur de recherche de google sur le « Dossier Médical Personnel », on retrouve plus d’un million et demi de pages web, et ce sont seulement les pages en Français, ce qui signifie que le sujet est plus qu’important, il est stratégique.
La mise en place du Dossier Médical Personnel (DMP) est un chantier colossal de par la multiplicité d’acteurs qu’il fait intervenir et par les défis juridiques et tech - niques qu’il soulève. Dans un tel projet, la personne la plus concernée étant le patient, donc potentiellement plus de trente millions de personnes en Algérie!
D’après Wikipédia, le « Dossier Médical Personnel » a pour but de mettre à la disposition des médecins, avec l’accord préalable du patient, des informations médicales (antécédents médicaux, résultats de labo- ratoire d’analyse, imagerie, traitements en cours) en provenance d’autres médecins (généralistes, spécia- listes ou hospitaliers) définissant un profil médical de chaque patient.
Son premier but fut de fournir au médecin traitant l’information la plus complète pour qu’il puisse pro- poser le traitement ou les examens les plus adaptés et également d’éviter des redondances inutiles d’exa- mens ou de prescriptions. Le principal obstacle à son emploi reste la sécurisation des accès.
L’objectif du DMP est d’accélérer les capacités de l’ensemble des acteurs à produire et à partager des données de santé de manière sécurisée, dans le but de mieux coordonner les soins.
Document dématérialisé, le DMP permet à chaque assuré d’accéder sur internet à ses données de santé et de les partager avec les professionnels. Il constitue l’un des principaux leviers «au déploiement des ser- vices d’e-santé».
En offrant ainsi aux patients un accès total à leurs données médicales et la possibilité d’en assurer le contrôle, le DMP leur permet de devenir davantage acteurs de leur santé.
Le DMP a été conçu pour améliorer le suivi médical. En effet, il facilite la communication entre les diffé- rents professionnels de santé que le patient est amené à consulter et favorise le partage d’informations utiles pour la bonne coordination des soins. Par exemple, il permet d’éviter les actes médicaux redondants ou les interactions médicamenteuses.
Dr. Meziane Abdelkrim
Maître de recherche
Division systèmes d’information et systèmes multimédia